Depuis le début de l’année, le lynx a fait parler de lui dans le Jura. Comme souvent, pour ne pas dire comme d’habitude, beaucoup de choses inexactes ont été dites ou écrites sur le sujet…
Nous avions fait un premier bilan des attaques survenues à Cézia en précisant bien les causes de ces dernières (Voir l’article publié dans les actualités le 6 avril 2012 ).
Un autre foyer d’attaques, bien connu dans le Jura, a également fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis le début de l’année. Située sur le premier plateau, cette exploitation est elle aussi bien connue du PGPJ puisque nous travaillons depuis 5 ans à la sécurisation des lieux.
Cependant, et malgré tous les efforts consentis au fil du temps (assistance technique, mise en place d’une ânesse, mise en place d’un chien multi-troupeaux puis mise en place d’une chienne à demeure, conseils sur les dispositifs à adopter, nombreuses séances de surveillance, mise à disposition d’un stagiaire, multiples réunions de concertation avec les services de l’Etat et tous les acteurs concernés etc….), la situation n’a pas évolué positivement.
Pire encore, elle s’est détériorée pour aboutir en septembre dernier à
une manifestation d’éleveurs ovins dans le centre ville de Lons-Le-Saunier et au conseil général du Jura ainsi qu’ à une autorisation de tir d’effarouchement concernant 2 lynx (Voir les articles du Progrès ci-dessous)
Depuis 5 ans, le PGPJ s’évertue à proposer et mettre en place les outils nécessaires à la sécurisation des parcs pour soutenir les éleveurs qui en font la demande, ainsi qu’à siéger aux différentes réunions et commissions tant en préfecture du Jura qu’à la Direction Départementale des Territoires pour travailler sereinement et en toute transparence avec les services de l’Etat.
Partout où nous avons proposés nos services, les
éleveurs se sont montrés satisfaits. Mais dans ce cas précis, force est de constater que nous ne pouvons rien si la personne concernée par ces attaques ne fait pas preuve de bonne volonté et d’engagement pour trouver une solution qui convienne à tous. (Pour plus d’informations, lire l’article du Progrès ci-dessous)
Nous allons bien entendu poursuivre nos actions de concertation avec les services de l’Etat, veiller à ce que les dispositions adoptées soient en conformité avec les règlementations mais, excepté un changement radical d’attitude de l’éleveur, nous n’irons plus physiquement sur cette exploitation car face à l’immobilisme et à la mauvaise foi de cette personne, nous ne pouvons pas travailler objectivement et sereinement…contre sa volonté.
Il ne s’agit pas de faire une généralité d’un cas isolé et le PGPJ entend bien poursuivre ses actions auprès des éleveurs du Massif jurassien avec qui nous entretenons d’excellentes relations.
Mais nous veillerons toujours à ce que les dérapages de certains n’engendrent pas la remise en cause de la présence du lynx sur le Massif.
Un chien de protection bien éduqué reste le moyen le plus dissuasif contre les tentations du lynx.
Pour celles et ceux que cela intéressent, vous pouvez également revoir le débat de l’émission de France 3 « La voix est libre » entre Emmanuel Cretin du Collectif Grands Prédateurs et Michel Delacroix, représentant de la Chambre d’Agriculture Régionale ici:
Une fois sur la page, faites défiler les émissions pour choisir celles du 22/09/12 (A noter qu’il y a 2 vidéos, une première de 28mn et une seconde de 13 avec les questions d’internautes).