L’arrêté préfectoral de tir de défense pris à l’encontre du loup ayant causé des dommages récurrents sur une exploitation du Doubs et prolongé le 4 septembre dernier est actuellement suspendu.
En effet, le « quota » de 6 loups tués en France pour l’année 2011 fixé par le ministère de l’écologie étant atteint, il ne devrait plus y avoir d’autorisation de tirs de défense à l’encontre de l’espèce jusqu’à la fin de l’année.
Cependant rien n’est encore définitivement confirmé car l’analyse du dernier cadavre d’une louve découvert par des randonneurs dans le Massif du Dévoluy (Hautes-Alpes) devra préciser les causes de la mort. Si l’animal a été braconné, le « quota » est atteint et les tirs sont caducs pour 2011 mais si la louve est décédée de mort naturelle, il restera une possibilité de délivrer une dernière autorisation de tir de défense.
Pour le moment toute mesure est suspendue.
Rappelons que depuis cet été, 3 loups ont été abattus consécutivement à des autorisations de tirs de défense (Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence et Drôme) et 3 autres braconnés si les analyses concernant la louve du Dévoluy confirment cette hypothèse.
Pour rappel, le loup de Chapelle d’Huin a été tiré dans la nuit du 4 septembre, à une distance de 70 m et avec de la chevrotine (21 grains). A cette distance et avec ce type de projectiles, il est peu probable que l’animal soit gravement blessé. D’ailleurs les recherches effectuées le lendemain par une équipe de l’ONCFS avec des chiens de sang n’ont relevé aucune piste.
Depuis ce tir, l’animal
n’a pas été observé, ni photographié par les pièges disposés dans le secteur.
Nous pouvons nous réjouïr de l’arrêt des attaques sur le troupeau en espérant que le loup court toujours, se nourrisse de proies sauvages et oublie les moutons!