Le loup présent dans le Haut Doubs, responsable de plusieurs attaques sur troupeaux depuis le mois de juin dernier, est maintenant sous la menace des fusils.
En effet, le préfet du Doubs a pris un arrêté de tirs de défense le 26 août, présenté dans un communiqué de presse de la préfecture le 29. Cet arrêté permet à l’éleveur et à sept autres personnes proposées par ce dernier, de procéder au tir de l’animal, de jour comme de nuit, s’il est de nouveau aperçu à proximité du troupeau.
Le PGPJ est pleinement conscient du stress enduré par l’éleveur et lui reconnait le droit de protéger ses animaux de la prédation du loup mais déplore que tous les moyens de protection n’aient pas été utilisés pour dissuader le canidé d’attaquer les moutons.
En effet, dès les premières attaques, nous avons proposé plusieurs types de mesures à adopter (chiens de protection, fladry…) qui n’ont pas été retenues.
Pour le PGPJ, les tirs de défense ne peuvent être qu’un ultime recours si l’ensemble des moyens de protection mis à la disposition de l’éleveur se sont avérés inefficaces…Ce qui, une fois de plus, n’a pas été le cas sur cette exploitation!
3 mois seulement après son retour dans le Massif jurassien, le loup est donc déjà en sursis !
Et l’on continue pourtant de nous parler de protection de la biodiversité, de cohabitation durable entre grands prédateurs et activités humaines, de statut d’espèce protégée et surtout de mise en place de moyens de protection des troupeaux…
Le double discours tenu par l’Etat français n’est pour l’instant pas à la hauteur de nos attentes et de celles de la majorité de nos concitoyens pour aboutir à une cohabitation durable entre grands prédateurs et activités humaines comme cela existe pourtant depuis de nombreuses années dans des pays voisins comme l’Italie…
Aussi, en cette période de rentrée scolaire, n’hésitez pas à soutenir notre action pour nous aider à convaincre l’Etat de revoir sa copie rapidement afin qu’il privilégie la prévention et la protection des troupeaux au lieu d’attendre que tout le monde soit au pied du mur lorsqu’une telle situation se reproduira.